Fanny Grandchamp

Fanny Grandchamp (Victimology Society of Serbia - International Action Network on Small Arms - IANSA): Fanny is from the town of Annecy in the French Alps. She earned a BA in Public Administration from Grenoble University, and also studied abroad in Truru, Canada and at the University of Exeter in the UK. In 2006, Fanny spent a month in Senegal helping to build a school. The following year, she spent three months in Ho Chi Minh City, Vietnam as an intern in the social affairs department of the French Consulate. At the time of her fellowship, Fanny was pursuing a Master’s degree in International Organizations at the Institute of Political Science of Grenoble. After her fellowship, Fanny wrote “This challenging experience has revealed itself very formative and useful, opening up my interest in the Balkan region and helping me find confidence. I'm grateful to AP for this.”



Mettre en lumière les victimes de l’ombre

30 Jun

Parce que mes lecteurs Français se sont lancés avec moi dans l’aventure du blog en anglais, et l’on sait ce qu’il en coute pour certains… J’ai décidé de vous remercier de votre contribution en vous faisant l’honneur,  d’un blog en français. Voici donc pour vous, en avant première,  le résumé des épisodes depuis le lancement de la conférence, saupoudrées d’alléchantes contributions académiques ! Pour le clin d’œil, bien entendu…

Une fois l’évènement terminé, une autre forme de travail a commencé pour moi.  Dans le jargon des ONG, la conférence du 18 Juin entrerait dans la catégorie des actions de type dites « top-down », c’est-à-dire qu’on tente de produire du changement social en s’adressant directement aux centres de pouvoir, aux politiques. On utilise le lobbying, l’information, et on essaie d’atteindre les centres décisionnels. C’est l’approche traditionnelle de l’ « advocacy » ou « changer la société par le haut » en faisant des lois qui modifieront alors les comportements de tous les membres de la société.  Un autre courant, si je puis m’exprimer ainsi,  pense quant à lui le processus de changement  social,  de manière inversée. Partant d’une approche « Bottom-Up » ,du bas,  ses partisans considèrent qu’il faut d’abord changer les mentalités, pratiques, comportements des gens, et que le reste suivra.  En étant le plus pragmatique possible, on admettra qu’il n’y a pas de petite actions et qu’a ce titre, l’association des deux dimensions ne peut être que bénéfique.  Travailler pour IANSA m’a donné la possibilité de tâter un peu de ces deux dimensions.   

J’ai creusé la première dimension « top-down » avec la conférence du 18 juin ou étaient conviés les principaux représentants du cercle médiatique.  Et je ne peux qu’espérer qu’à l’avenir, les pouvoirs publics ayant également assisté à cet événement (le procureur de Belgrade ou l’un de ses missionnaires notamment) auront à l’esprit les recommandations de nos trois experts lorsqu’il s’agira de statuer dans les affaires conjugales relevant de la violence armée. 

Je travaille maintenant depuis une semaine sur la deuxième facette du projet.  La dimension « bottom-up » d’Advocacy Project, l’ONG qui m’envoie (à la différence d’IANSA qui m’emploie, pour simplifier) est évidente. Cette dernière se donne ainsi comme objectif principal de « donner une voix à ceux qui n’en ont pas ».  Ecrire leur histoire. Faire connaitre leur existence. Repérer les victimes. Et puis diffuser, diffuser, diffuser, les témoignages ainsi obtenus, au plus grand nombre de personnes.  Pourquoi ? Parce que comme le dit ma mère « Quand on parle encore de vous, on n’est pas encore complètement mort » . Connaitre.  Advovacy project vise à faire de nous, à partir d’une histoire singulière, des citoyens qui savent et peuvent agir.   

Loin des relations publiques , je me tourne donc désormais vers la sphère intérieure et privée, à la recherche de témoignages de situations de violence domestique armée.  Le sujet est, vous en conviendrez, de nature sensible.  D’autant plus que pour raconter une histoire, il faut non seulement l’écrire mais il faut aussi accepter de la partager, de l’offrir aux yeux du monde et de se montrer soi, aussi fragile qu’on est pu l’être .

Je suis donc partie cette semaine, à la recherche de contacts, et j’ai pris soin de prendre une fourchette large d’interlocuteurs.  Car si j’espère sincèrement, après vous avoir tant parlé de ce phénomène de violence domestique armée, pouvoir vous y associer un visage, une voix, une histoire, je ne sais pas si l’entreprise est réalisable. J’y travaille, c’est promis.  Mais rassurez vous. il y a plusieurs acteurs dans notre histoire qui pourront eux aussi nous en dire plus sur ce phénomène : on ne saurait oublier les victimes indirectes, les travailleurs sociaux, les membres d’associations,  les témoins…  voire les juges, pourquoi pas, ayant pu avoir vent d’affaires de ce type. Il s’agit d’établir avec chacun d’entre eux une relation de confiance et de libre échange.  Voila donc mon emploi depuis une semaine.  Après avoir identifié les centres pertinents opérant à Belgrade et aux alentours (et cela a parfois impliqué de déchiffrer le cyrillique lorsque les sites web se sont refusés à être polyglottes ), j’ai noirci mon agenda d’apprenti-journaliste… Et suis donc en partance pour une semaine de folie pleine de rendez vous !

Posted By Fanny Grandchamp

Posted Jun 30th, 2009

95 Comments

  • Eliane GRANDCHAMP

    June 30, 2009

     

    merci, Fanny, pour cet éclairage en Français, sur la mission que tu assumes. Tout d’un coup, cette mission est devenue plus claire pour moi. Je ferai donc partie de “ceux qui connaitront”.

  • benedicte rochet

    July 1, 2009

     

    Bravo la fanette

    tu es devenue grande !! c’est super on a tout compris , on est moins c…

    bon courage pour la suite

    plein de bisous

    Bénédicte et Henri

  • Marie

    July 6, 2009

     

    Merci de nous faire cet honneur.

    J’espère que tu trouveras de nombreux témoignages et que tes multiples rendez-vous de la semaine dernière ont été concluant.

    Nous pouvons d’ores et déjà avouer que notre session MSN a été un échec. Mais j’ai quand même bcp pensé à toi. Tu dois être très occupée, alors dès que tu as un moment dans ton agenda de bloggeus-reporter, préviens-moi, et j’essaierai de me libérer.

    Des bisous!

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